Le terme substrat revient fréquemment dès qu’il s’agit de culture végétale, mais sa signification demeure souvent floue. Derrière ce mot se cache la base même sur laquelle s’ancrent les racines et se déploie la croissance des plantes, qu’il s’agisse de jardins potagers, de serres horticoles ou de bassins aquatiques. Des sédiments d’une rivière au sable volcanique de l’Etna, les formes qu’il peut prendre sont multiples. Sa composition influence directement la vitalité des végétaux et conditionne leur développement. Comprendre ce qu’est un substrat, c’est entrer au cœur du fonctionnement du vivant.
Substrat : une notion fondamentale
Dans le langage courant, le substrat désigne le support qui permet aux organismes végétaux de se développer. Cette notion englobe aussi bien des sols naturels que des milieux artificiels créés pour répondre à des exigences précises. Il s’agit donc d’un terme général qui dépasse le simple cadre du jardinage.
Le substrat n’est pas uniquement une question de structure. Il assure plusieurs fonctions : réservoir d’eau, vecteur d’oxygène, apporteur de nutriments. La diversité des substrats existants reflète la variété des environnements où les plantes se sont adaptées au fil du temps, de l’humus des forêts tempérées aux roches basaltiques utilisées en hydroponie.
Le substrat en botanique
En botanique, le substrat désigne le milieu sur lequel s’implantent les végétaux. Cela peut être :
- un sol naturel riche en argile ou en limons,
- des roches, galets ou graviers,
- une vase ou des sédiments aquatiques,
- des supports conçus spécifiquement pour les cultures hors-sol.
Le choix d’un substrat dépend des besoins physiologiques de chaque espèce. Ainsi, certaines orchidées tropicales se développent sur des écorces ou des fibres végétales, tandis que les plantes de zones arides privilégient des granulats favorisant un drainage rapide.
Les composantes d’un substrat
Un substrat peut combiner des éléments d’origine organique et minérale. Leur assemblage vise à équilibrer trois paramètres essentiels : aération, rétention d’eau et disponibilité nutritive.
Matériaux organiques
- Humus : résultat de la décomposition lente de la matière végétale, il enrichit le milieu en éléments fertilisants.
- Compost : mélange élaboré par la décomposition contrôlée de résidus végétaux et animaux, il améliore la structure du support.
- Tourbe : matière issue de tourbières, légère et spongieuse, elle assure une bonne rétention hydrique.
Matériaux minéraux
- Sable : granulat qui améliore la perméabilité et limite la compaction.
- Perlite : roche volcanique expansée, très utilisée pour accroître l’aération.
- Vermiculite : minéral expansé capable de retenir l’eau tout en libérant lentement les nutriments.
Tableau récapitulatif des propriétés :
| Type de matériau | Origine | Fonction principale | Exemple d’utilisation |
|---|---|---|---|
| Humus | Décomposition végétale | Apport nutritif | Fertilisation des sols forestiers |
| Compost | Résidus organiques | Amélioration structurale | Jardins potagers |
| Tourbe | Tourbières | Rétention d’eau | Cultures en pot |
| Sable | Dépôts minéraux | Drainage | Plantes méditerranéennes |
| Perlite | Roche volcanique | Aération | Culture hydroponique |
| Vermiculite | Minéral expansé | Réserve hydrique | Semis et bouturage |
Substrat et terreau : deux réalités distinctes
Le terme substrat est générique et englobe tout type de support de croissance, naturel ou artificiel. À l’inverse, le terreau renvoie à une préparation spécifique, conçue pour la culture de plantes en pot ou en pleine terre. Ce dernier résulte d’un mélange calibré, combinant matières organiques et minérales afin d’obtenir un équilibre entre rétention d’eau, aération et apport nutritif.