Dans un contexte où le chauffage au bois connaît un regain d’intérêt pour son aspect économique et son empreinte carbone réduite, il est primordial de s’attarder sur le choix de l’essence de bois utilisée. Voici un développement approfondi des sept types de bois à éviter dans votre cheminée ou poêle à bois.
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Pourquoi sélectionner son bois de chauffage?
L’utilisation de certains bois de chauffage plutôt que d’autres est faite par rapport à :
- leur efficacité énergétique
- la sécurité
- la santé environnementale
Les bois durs comme le chêne, le hêtre ou l’érable, séchés correctement, brûlent plus longtemps et produisent une chaleur intense et constante, optimisant ainsi le rendement de votre chauffage. Ils produisent également moins de fumée et de résidus, réduisant le risque d’encrassement des conduits et de feux de cheminée.
En plus de sélectionner un bois de qualité, il est possible avec des astuces simples d’optimiser la combustion de son poêle à bois ou de sa cheminée.
Pensez également à installer votre poêle à bois dans un endroit adéquate sous peine de ne pas correctement chauffer votre habitation.
À l’inverse, certains bois brûlent moins efficacement et peuvent libérer des substances nocives ou des résidus dangereux, compromettant la qualité de l’air intérieur et augmentant les risques pour la santé et la sécurité. Il est donc essentiel de sélectionner le bon type de bois pour assurer une combustion propre, sûre et efficace.
Bois résineux : un danger pour les conduits
Les résineux, tels que le pin, le sapin ou l’épicéa, sont souvent abondants et bon marché. Cependant, leur sève, riche en résine, est une source de problèmes lors de la combustion.
En effet, la résine brûle à une température très élevée, ce qui favorise la formation de bistre, une substance très inflammable qui se dépose sur les parois des conduits de fumée.
Ce dépôt peut s’enflammer et provoquer des feux de cheminée, un danger non négligeable pour la sécurité des habitations.
De plus, la combustion des résineux dégage une fumée épaisse et noire, chargée de particules fines, préjudiciable à la qualité de l’air et à la santé respiratoire.
Le bois vert : ennemi de la combustion
Le bois vert, ou non séché, contient jusqu’à 50% de son poids en eau. Cette humidité excessive nécessite une énergie considérable pour s’évaporer avant que le bois ne puisse brûler efficacement.
Cela se traduit par une combustion lente, une température de feu basse et une production accrue de fumée et de créosote, un résidu collant et inflammable qui s’accumule dans les conduits.
Pour une combustion optimale, le bois doit être séché, ou « affiné« , pendant au moins un an à l’abri de l’humidité, afin de réduire son taux d’humidité en dessous de 20%.
Des essences exotiques à éviter
L’utilisation de bois exotiques tels que le teck, l’acajou ou le wengé pour le chauffage domestique est déconseillée. Outre leur coût souvent prohibitif, ces essences peuvent émettre des composés organiques volatils (COV) et des particules fines lors de leur combustion.
Ces émissions peuvent avoir des effets néfastes sur la qualité de l’air intérieur et sur la santé, notamment en provoquant des réactions allergiques ou des irritations des voies respiratoires.
De plus, l’exploitation de ces bois précieux est fréquemment associée à des pratiques de déforestation non durable, contribuant à la perte de biodiversité et aux changements climatiques.
Le bois traité : un poison lors de la combustion
Les bois ayant subi un traitement chimique, comme les bois peints, vernis ou imprégnés de produits de préservation, sont à proscrire absolument.
Lors de la combustion, ces traitements chimiques se transforment en gaz toxiques tels que des dioxines, des furanes ou des composés aromatiques polycycliques (CAP), qui sont des polluants atmosphériques dangereux.
Ces substances toxiques peuvent avoir des conséquences graves sur la santé, notamment en augmentant le risque de cancer ou en provoquant des troubles du système nerveux.
Les bois contaminés, un risque sanitaire
Les bois affectés par des moisissures ou des champignons sont également à éviter. Ces organismes se développent souvent sur le bois stocké dans des conditions humides et peuvent produire des mycotoxines.
Lorsque ces bois contaminés sont brûlés, les spores et les toxines peuvent être libérées dans l’air et être inhalées, ce qui représente un risque pour les personnes souffrant d’allergies, d’asthme ou d’autres problèmes respiratoires.
Il est donc essentiel de stocker le bois dans un endroit sec et bien ventilé pour prévenir ces risques.
Les déchets de bois, une combustion inadaptée
Les déchets de bois issus de l’industrie du bois, tels que les panneaux de particules, les MDF (Medium Density Fiberboard) ou les contreplaqués, ne sont pas destinés à être brûlés dans des installations domestiques.
Ces matériaux sont fabriqués en agglomérant des fibres de bois avec des colles et des résines synthétiques qui, lorsqu’elles sont brûlées, peuvent émettre du formaldéhyde et d’autres substances nocives. Ces émissions peuvent irriter les yeux, le nez et la gorge, et sont suspectées d’être cancérigènes.
Bois de démolition, un choix irresponsable
Le bois de démolition peut sembler être une option économique et écologique pour se chauffer. Toutefois, ce type de bois peut contenir des éléments indésirables tels que des clous, des vis ou des restes de béton qui, en plus de pouvoir endommager les équipements de chauffage, peuvent être dangereux lors de la combustion.
De plus, le bois de démolition peut avoir été traité ou peint, ce qui le rend inadapté à une utilisation dans une cheminée ou un poêle à bois pour les mêmes raisons que les bois traités.

Sous ce compte sont regroupés plusieurs rédacteurs -dont moi- qui sont tous passionnés par l’univers de la maison et de la construction