Particules fines

Les particules fines constituent une composante majeure de la pollution atmosphérique et représentent une menace silencieuse pour la santé humaine et l’environnement. Leur taille extrêmement réduite leur permet de pénétrer profondément dans les voies respiratoires et le système cardiovasculaire. La composition chimique de ces particules varie selon les sources, ce qui influe sur leur toxicité et leur impact environnemental. Comprendre leur origine et leur dynamique dans l’atmosphère est essentiel pour évaluer les risques sanitaires et climatiques.

Les particules fines (PM2,5) : entités solides de très petite taille, nocives pour la santé respiratoire et cardiovasculaire

Les particules fines, désignées par le sigle PM2,5, sont des particules solides dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm. Elles se composent d’un mélange complexe de substances chimiques, incluant des hydrocarbures, des métaux lourds et des composés organiques. Ces particules peuvent être primaires, émises directement par des sources telles que le chauffage au bois ou le trafic routier, ou secondaires, formées par réactions chimiques dans l’atmosphère à partir de précurseurs gazeux. Leur petite taille leur confère une capacité exceptionnelle à traverser les barrières physiologiques, provoquant des atteintes respiratoires et cardiovasculaires.

Quels effets sur la santé et l’environnement ?

L’exposition aux particules fines est associée à une augmentation des risques de maladies chroniques :

  • Maladies respiratoires : asthme, bronchite chronique, cancers pulmonaires
  • Maladies cardiovasculaires : infarctus, AVC, insuffisance cardiaque
  • Effets sur le développement : faible poids à la naissance, troubles neurodégénératifs

Sur le plan environnemental, les particules fines noircissent et encroutent les façades, modifient la qualité de l’air et interagissent avec le climat selon leur composition chimique : certaines particules absorbent le rayonnement solaire et aggravent le réchauffement, tandis que d’autres favorisent la formation de nuages et un effet légèrement refroidissant.

Quelles sont les sources ?

Les sources des particules fines sont diverses et influencent directement leur taille et leur composition :

  • Chauffage au bois : plus de la moitié des PM2,5 en Île-de-France
  • Trafic routier : émissions des moteurs diesel et essence, abrasion des pneus et freins
  • Activités de chantier et carrières : générant majoritairement des particules grossières (PM10)
  • Industrie manufacturière : combustion et procédés chimiques produisant PM10 et PM2,5
  • Agriculture : émissions saisonnières au printemps et à l’automne
  • Transport à longue distance et remise en suspension : particules réintroduites dans l’air ambiant
SourceType de particulesParticularités
Chauffage au boisPM2,5Combustion de bois domestique, très dense en composés organiques
Trafic routierPM2,5 / PM0,1Combustion, abrasion des freins et pneus, forte contribution urbaine
Chantiers et carrièresPM10Activités mécaniques, poussières de construction
Industrie manufacturièrePM2,5 / PM10Mélange de combustion et procédés chimiques
AgriculturePM10 / PM2,5Temporalité saisonnière, remobilisation de poussières
Transport longue distancePM2,5Particules secondaires et poussières transportées sur plusieurs centaines de km

Une part notable des particules fines est secondaire, formée par la combinaison chimique de gaz polluants. Leur présence dans l’air ambiant ne reflète pas directement la contribution des sources émettrices, car un tiers environ des particules observées sont issues de transformations atmosphériques.

Les particules fines constituent ainsi un indicateur majeur de pollution et un enjeu sanitaire et environnemental de premier plan, dont la compréhension permet d’orienter politiques publiques et stratégies de réduction des émissions.