Élément invisible du bâti ou mis en valeur comme signature architecturale, la charpente constitue le squelette porteur d’un édifice. Elle soutient la couverture, assure la cohésion structurelle et permet de protéger durablement les espaces intérieurs des aléas climatiques. Bois, acier, béton ou structures hybrides, les matériaux employés reflètent autant des savoir-faire traditionnels que des innovations contemporaines.
Qu’est-ce qu’une charpente ?
Une charpente est un assemblage de pièces (principalement en bois, mais aussi en métal ou en béton) qui forme l’ossature d’un bâtiment, soutenant le poids de la toiture et de la couverture, et assurant la stabilité de la construction. Elle peut aussi désigner l’armature d’autres structures comme un pont ou un navire.
Rôle et fonctions
- Soutien de la toiture : La charpente est l’élément structurel sur lequel repose l’ensemble des éléments de la toiture (bardeaux, tuiles, etc.).
- Stabilité de la construction : Elle assure la rigidité et l’intégrité de l’ensemble de la bâtisse.
- Support de la couverture : Elle fournit les supports (pannes, chevrons) sur lesquels est posée la couverture qui protège le bâtiment.
La charpente traditionnelle en bois
Ancrée dans un savoir-faire pluriséculaire, la charpente en bois massif demeure une référence. Conçue à partir d’essences locales comme le chêne, le pin sylvestre ou encore l’orme, elle se distingue par son esthétique soignée que l’on choisit souvent de laisser apparente.
Robuste, capable de supporter des charges conséquentes et dotée d’une bonne résistance au feu, elle permet de multiples configurations architecturales. Cette structure, qui s’adapte aux toitures les plus variées, offre aussi un gain d’espace appréciable dans les combles.
La charpente à fermettes
Souvent appelée charpente industrielle ou américaine, cette structure en bois standardisé s’impose comme une alternative économique. Constituée de fermettes en bois de faible section reliées par des connecteurs métalliques, elle est conçue en usine avant d’être assemblée sur chantier.
Son poids réduit, son bois pré-traité et sa rapidité d’installation en font un choix apprécié sur les projets de logements individuels. Sa résistance à la pression lui permet de soutenir à la fois la couverture et un plafond en plâtre, et son principal atout reste son prix compétitif.
La charpente en lamellé collé
Plus rare dans l’habitat individuel, la charpente en lamellé collé offre une liberté architecturale remarquable. Fabriquée à partir de lamelles de bois collées entre elles, parfois renforcées par des pièces métalliques, elle permet de créer des poutres de grande portée.
Son faible poids relatif et sa solidité la rendent adaptée aux bâtiments de grande envergure, comme des équipements publics ou des halles sportives.
La charpente en béton
Symbole d’une approche moderne, la charpente en béton se développe progressivement dans les nouvelles constructions. Elle séduit par sa résistance aux chocs, au feu et aux intempéries, tout en ne nécessitant aucun entretien particulier. Entièrement recyclable, le béton bénéficie d’une image plus écologique qu’on ne l’imagine souvent.
Sa mise en œuvre rapide et sa durabilité expliquent son usage croissant dans les bâtiments contemporains. Ses limites tiennent à son esthétique brute et à un coût plus élevé que les solutions bois. On la retrouve principalement sur les toits plats et les projets de terrasses.
La charpente métallique
Constituée d’éléments en acier, cette ossature reprend le principe de montage des charpentes bois tout en multipliant les possibilités formelles. Maniable, fine et adaptée aux constructions modernes, elle séduit par sa résistance aux nuisibles et à l’humidité. Sa souplesse permet de répondre aux demandes architecturales audacieuses. Son prix demeure élevé et les artisans qualifiés pour sa mise en œuvre restent moins nombreux en France.