Dans une habitation, le confort thermique et la salubrité dépendent étroitement du taux d’humidité présent dans l’air ambiant. Trop sec, il provoque irritations et inconforts respiratoires ; trop humide, il favorise la prolifération de moisissures et la dégradation des matériaux. Entre bien-être et préservation du bâti, l’hygrométrie s’impose comme un indicateur incontournable de la qualité de l’air intérieur. Comprendre comment la mesurer, la réguler et l’interpréter permet d’agir efficacement sur la santé du logement comme sur celle de ses occupants.
Qu’est-ce que le taux d’hygrométrie d’une maison ?
Le terme hygrométrie désigne la proportion d’humidité contenue dans l’air, autrement dit la quantité de vapeur d’eau qu’il renferme. Ce paramètre est exprimé en pourcentage et varie selon la température et la ventilation du lieu. Dans le domaine domestique, un excès d’humidité se traduit souvent par des vitres embuées, des taches sombres sur les murs ou des odeurs persistantes de moisi.
À ne pas confondre avec l’hydrométrie, qui concerne la mesure du débit de l’eau, utilisée notamment pour l’étude des barrages ou des cours d’eau.
Deux méthodes principales permettent d’évaluer le taux d’humidité d’une pièce :
- L’usage d’un hygromètre, appareil équipé d’un cadran ou d’un écran numérique, capable de capter et d’indiquer en temps réel la teneur en vapeur d’eau. Pour obtenir une mesure fiable, il doit être placé à distance d’une source de chaleur et rester plusieurs heures au même emplacement.
- L’intervention d’un diagnostiqueur spécialisé, muni d’outils de mesure plus précis permettant de détecter les infiltrations ou la présence d’eau dans les murs. Ce professionnel identifie aussi les zones à risque d’humidité excessive ou insuffisante.
Quel est le taux d’humidité recommandé pour une maison ?
L’hygrométrie idéale
Selon les recommandations de l’Ademe, le taux d’humidité optimal dans un logement se situe entre 40 % et 70 %, pour une température intérieure comprise entre 18 et 22 °C. Ce niveau favorise une atmosphère saine tout en préservant les matériaux de construction. Le maintien de cette plage de valeurs doit être constant, quelle que soit la saison.
| Paramètre | Intervalle recommandé | Effets attendus |
|---|---|---|
| Taux d’humidité | 40 % à 70 % | Confort hygrométrique optimal |
| Température intérieure | 18 °C à 22 °C | Équilibre thermique et respiratoire |
| Durée de maintien | Toute l’année | Prévention des moisissures et de l’air sec |
Que se passe-t-il si le taux d’humidité sort des seuils conseillés ?
Lorsque l’air devient trop sec (en dessous de 40 %), les muqueuses s’assèchent, entraînant toux, irritations ou inconfort oculaire. À l’inverse, au-delà de 70 %, l’atmosphère devient saturée d’humidité, un phénomène propice au développement de champignons microscopiques et de bactéries. Ces déséquilibres affectent à la fois la santé des habitants et la longévité des structures du logement.
En quoi un bon taux d’humidité est-il important ?
Hygrométrie et santé
Une hygrométrie équilibrée contribue directement au bien-être physiologique. Un excès d’humidité favorise les maladies respiratoires telles que l’asthme ou la bronchite chronique, tandis qu’un air trop sec peut accentuer les douleurs articulaires et fragiliser les voies respiratoires. Les habitants exposés à un air humide prolongé peuvent également souffrir de réactions allergiques ou de troubles circulatoires liés à la rétention d’eau.
Hygrométrie et qualité du logement
L’humidité ambiante agit aussi sur la durabilité du bâti. Un taux trop élevé engendre moisissures, peintures cloquées, papiers peints décollés ou mauvaises odeurs persistantes. À long terme, ces dégradations atteignent les matériaux porteurs, fragilisant l’isolation et la structure du bâtiment. Un équilibre hygrométrique protège ainsi le patrimoine immobilier autant qu’il améliore le confort quotidien.