Réduire la consommation d’énergie d’un logement ne se limite pas à un geste économique : il s’agit aussi d’un levier déterminant dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. La performance thermique, au cœur des politiques de transition énergétique, traduit la capacité d’un bâtiment à conserver la chaleur en hiver et à rester frais en été. Depuis une dizaine d’années, les Diagnostics de Performance Énergétique (DPE) permettent d’évaluer objectivement cette performance et de la rendre lisible pour les ménages. Cette mesure s’impose comme un outil de référence, tant pour orienter les rénovations que pour valoriser un bien immobilier.
Notion de performance thermique des bâtiments
La performance thermique correspond à la quantité d’énergie qu’un bâtiment consomme sur une année pour assurer son fonctionnement courant : chauffage, production d’eau chaude sanitaire, ventilation ou climatisation. Elle dépend directement de la conception architecturale, de la qualité de l’isolation, de l’orientation du bâti et du système de chauffage utilisé.
Une enveloppe bien isolée et un équipement efficace se traduisent par une réduction mesurable des émissions de CO₂ et une baisse significative des factures. À l’inverse, une mauvaise performance accentue la dépendance aux énergies fossiles et fragilise le confort des occupants.
Le Diagnostic de Performance Énergétique
Le DPE constitue la principale méthode d’évaluation réglementaire de la performance thermique. Il classe les bâtiments selon une échelle allant de A à G et permet d’identifier les marges d’amélioration. Le diagnostic fournit une estimation de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre du logement. Il prend en compte :
- les caractéristiques du bâtiment (surface, orientation, matériaux, épaisseur des parois) ;
- la qualité de l’isolation (murs, planchers, toiture) ;
- les équipements techniques (chauffage, ventilation, production d’eau chaude) ;
- la performance des appareils électriques intégrés.
Cet audit technique offre une photographie détaillée des points forts et des faiblesses thermiques du bâtiment.
La mesure énergétique
La mesure issue du DPE attribue une note de A à G, permettant de comparer objectivement différents logements.
| Classe énergétique | Consommation annuelle (kWh/m²/an) | Interprétation |
|---|---|---|
| A | < 50 | Très haute performance énergétique |
| B | 51 à 90 | Bâtiment performant |
| C | 91 à 150 | Consommation maîtrisée |
| D | 151 à 230 | Consommation moyenne |
| E | 231 à 330 | Logement énergivore |
| F | 331 à 450 | Très énergivore |
| G | > 450 | Performance thermique très faible |
Un logement classé A se rapproche des standards d’une maison passive, tandis qu’une étiquette G signale une situation de précarité énergétique.
2 Comment améliorer la performance énergétique d’un logement ?
Pour améliorer la performance thermique d’une habitation, la première étape consiste à réaliser un DPE afin de cibler les zones de pertes énergétiques. Les principales solutions reposent sur :
- l’isolation des parois opaques (murs, combles, planchers bas) et des menuiseries ;
- le remplacement des appareils vétustes par des équipements à haute efficacité énergétique ;
- l’installation de dispositifs de régulation tels que programmateurs ou thermostats d’ambiance.
L’entretien ou le changement d’une chaudière ancienne peut également apporter un gain immédiat. Le choix du mode de chauffage joue un rôle déterminant : un système au fioul reste bien moins performant qu’une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur.