Dans un logement en rénovation comme dans une construction neuve, la cloison occupe une place déterminante dans l’organisation de l’espace. Plus qu’une simple séparation, elle joue un rôle fonctionnel, acoustique et esthétique. Les architectes et artisans la considèrent comme un levier de confort et de modularité. De la légèreté d’un panneau de plâtre à la robustesse d’une cloison en béton cellulaire, chaque matériau répond à des contraintes spécifiques et oriente les choix.
Qu’est-ce qu’une cloison ?
Une cloison est une paroi intérieure non porteuse dont la vocation est de diviser ou d’aménager des espaces sans affecter la stabilité structurelle du bâtiment. Contrairement à un mur porteur, elle ne soutient aucune charge. Conçue dans des matériaux relativement légers, son épaisseur se situe généralement entre 5 et 15 centimètres. Selon sa fonction, on parle de cloison de distribution, destinée à créer des circulations, ou de cloison de séparation, pour isoler des volumes précis.
Les cloisons ont pour fonctions principales de :
- délimiter et structurer les espaces ;
- améliorer l’isolation acoustique en atténuant la propagation des bruits ;
- contribuer à l’isolation thermique ;
- offrir une dimension décorative et personnalisée à l’intérieur ;
- garantir la modularité des aménagements en permettant des transformations futures.
Ces usages expliquent pourquoi la pose de cloisons intervient autant dans les projets de rénovation que dans les réalisations neuves.
Les différents types de matériaux d’une cloison
Les cloisons se déclinent dans une large gamme de solutions, du plâtre traditionnel au verre contemporain. Chacun de ces matériaux présente des performances distinctes en termes d’isolation, de durabilité et de coût.
Les panneaux de plâtre
Couramment utilisés, ils combinent praticité et polyvalence. Leur performance acoustique est reconnue, ce qui les rend adaptés aux chambres comme aux pièces de vie. Faciles à découper et à poser, ils exigent toutefois une ossature métallique ou boisée pour être fixés. Leur faible résistance mécanique et leur tenue limitée au feu constituent leurs principaux inconvénients.
Les cloisons alvéolaires
Elles se composent de deux plaques de plâtre reliées par un réseau en carton formant une âme creuse. Légères et maniables, elles conviennent aux sols sensibles ou aux espaces difficiles d’accès. Leur isolation thermique est correcte, mais leurs qualités acoustiques et leur résistance au feu restent limitées.
Les modèles en bois
Appréciées pour leur dimension esthétique, ces cloisons apportent chaleur et noblesse aux intérieurs. Le bois, selon son essence, procure une bonne isolation phonique et thermique. Sa souplesse permet d’adopter des finitions variées et d’intégrer facilement des éléments décoratifs. Le coût des cloisons en bois, plus élevé, ainsi que leur sensibilité aux variations hygrométriques, représentent les principaux freins.
Les cloisons en béton cellulaire
Constituées de blocs légers emboîtés, elles séduisent par leur robustesse et leur caractère ininflammable. Leur résistance mécanique assure une durabilité supérieure, tandis que leur capacité à réguler l’humidité et leur pouvoir isolant en font un matériau adapté aux pièces humides. Leur mise en œuvre, plus technique, requiert souvent l’intervention de professionnels qualifiés.
Les parois en verre
Réalisées à partir de carreaux translucides, elles associent luminosité et esthétisme. Ce type de cloison permet de structurer les volumes tout en préservant la diffusion de la lumière naturelle. Disponibles en plusieurs coloris et textures, elles s’inscrivent dans une démarche design. Leur coût élevé limite toutefois leur accessibilité.
Les cloisons en briques
Fabriquées à partir de briques creuses en terre cuite, elles conjuguent robustesse et isolation. Elles s’adaptent à différents types d’environnements, mais nécessitent un travail de pose minutieux avec mortier et enduits de finition. Leur prix reste généralement supérieur à celui des solutions en plâtre ou en alvéolaire, mais leurs performances thermiques et acoustiques sont supérieures.
Tableau comparatif des principaux matériaux de cloison en 2025
| Matériau | Isolation phonique | Isolation thermique | Résistance mécanique | Résistance au feu | Prix estimatif (€/m²) | Usage recommandé |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Plâtre | Bonne | Moyenne | Faible | Limitée | 20 – 40 | Pièces sèches ou humides avec traitement adapté |
| Alvéolaire | Faible | Correcte | Moyenne | 15 min env. | 25 – 45 | Sols fragiles, espaces modulables |
| Bois | Bonne | Bonne | Variable selon essence | Moyenne | 40 – 80 | Décoration intérieure, ambiance chaleureuse |
| Béton cellulaire | Très bonne | Très bonne | Élevée | Excellente | 50 – 90 | Pièces humides, besoin coupe-feu |
| Verre | Moyenne | Faible | Moyenne | Bonne | 80 – 150 | Espaces lumineux et design |
| Briques | Très bonne | Bonne | Élevée | Bonne | 60 – 100 | Cloisons durables, logements traditionnels |