Élément invisible mais déterminant, la fondation constitue la base sur laquelle repose l’ensemble d’une construction. Elle assure à la fois la stabilité, la résistance aux charges et la protection contre les mouvements du sol ou l’action de l’eau. Sans elle, aucune structure, qu’il s’agisse d’une maison individuelle ou d’un immeuble de grande hauteur, ne pourrait garantir sa pérennité. Ce dispositif, étudié en amont par l’ingénieur géotechnicien, se choisit en fonction de paramètres précis qui influencent directement la sécurité et la longévité d’un bâtiment.
Le rôle des fondations
Les fondations remplissent deux missions majeures : supporter les charges verticales et latérales et contrôler les tassements qui résultent de l’interaction avec le sol. Elles empêchent également les infiltrations et s’opposent aux désordres liés au gel ou à la présence d’eau souterraine. La nature géologique du terrain, révélée par un rapport géotechnique, guide le choix de la technique à employer.
Il existe une diversité de solutions, allant des fondations dites superficielles (semelles, radiers, dalles) aux systèmes profonds comme les pieux, les micropieux ou les parois moulées. Chaque procédé correspond à une configuration particulière : roche dure, sols sableux, zones marécageuses ou environnements soumis à une nappe phréatique fluctuante. Certaines méthodes requièrent des engins spécialisés, quand d’autres peuvent être mises en œuvre par des procédés traditionnels.
Comment déterminer le type de fondation ?
La sélection d’une fondation dépend de plusieurs facteurs conjugués :
- l’état et la portance du sol sur le site ;
- la masse et la hauteur de la construction projetée ;
- le climat local, notamment la profondeur de pénétration du gel ;
- les contraintes financières du maître d’ouvrage.
Parmi les dispositifs les plus répandus figurent trois systèmes : la dalle sur sol, le vide sanitaire et le sous-sol. Chacun présente des avantages et des limites qui conditionnent son usage.
| Type de fondation | Description | Points forts | Limites |
|---|---|---|---|
| Dalle sur sol | Large surface en béton directement posée sur le terrain stabilisé | Solution économique, adaptée aux sols homogènes | Sensible aux fissures en cas de tassement différentiel |
| Vide sanitaire | Espace creux situé entre le sol et le plancher du rez-de-chaussée | Bonne protection contre l’humidité et les parasites, meilleure ventilation | Plus coûteux qu’une dalle, nécessite un entretien régulier |
| Sous-sol | Niveau enterré servant de support et d’espace fonctionnel | Gain d’espace, excellente isolation thermique et phonique | Travaux lourds, budget élevé, contraintes liées à la nappe phréatique |
À côté de ces options courantes, les fondations profondes (pieux battus, forés, micropieux, ancrages injectés) sont réservées aux terrains instables ou aux projets d’envergure. Elles transfèrent les charges vers des couches plus résistantes situées à grande profondeur.
Quelle est la hauteur des fondations ?
La profondeur d’une fondation varie considérablement selon la nature du sol, le type de bâtiment et les conditions hydrogéologiques. Pour une maison individuelle, la fourchette habituelle se situe entre 60 et 120 cm. Dans les zones froides, la base doit descendre en dessous du niveau de gel afin d’éviter tout soulèvement dû à la dilatation de l’eau dans le sol.
Dans le cas de projets de grande dimension ou construits sur des sols compressibles, la profondeur peut atteindre plusieurs mètres, nécessitant alors des techniques comme les pieux ou les radiers. À l’inverse, sur une roche compacte et affleurante, une faible hauteur suffit à garantir la stabilité.