Construire un mur de clôture : matériaux, étapes et réglementation

Construire un mur de clôture : matériaux, étapes et réglementation

La construction d’un mur de clôture est une démarche stratégique pour tout propriétaire souhaitant délimiter clairement son terrain, tout en assurant une protection efficace contre les intrusions et en préservant son intimité. Ce mur représente un investissement à long terme, augmentant la valeur de la propriété et offrant une plus-value en cas de revente. Néanmoins, la construction d’un mur de clôture est un projet ambitieux qui nécessite une préparation minutieuse et une compréhension approfondie des matériaux et techniques impliqués.

Choisir les bons matériaux

Le choix des matériaux pour la construction d’un mur de clôture dépend de plusieurs facteurs : les préférences personnelles, le budget disponible et les restrictions éventuelles imposées par le PLU de la commune. Les matériaux les plus couramment utilisés sont le parpaing, la pierre et la brique.

Brique

La brique, fabriquée à partir d’argile cuite à haute température, offre une large gamme de teintes, allant du rouge au blanc.

Plus écologique que le parpaing, elle est cependant plus coûteuse, avec un prix pouvant être de 2 à 4 fois supérieur. Son avantage réside dans son esthétique, qui ne nécessite pas forcément l’application d’un enduit ou d’un revêtement décoratif supplémentaire.

Parpaing

Le parpaing est souvent privilégié pour sa résistance, son bon rapport qualité-prix et sa facilité de mise en œuvre. Il permet une construction rapide et peut être esthétiquement amélioré par l’application d’un enduit ou l’ajout d’un revêtement, comme une imitation pierre ou un bardage.

Pierre

La pierre, quant à elle, est un choix privilégié pour son authenticité et sa durabilité. Elle est particulièrement adaptée pour les murs de clôture de propriétés de caractère.

Les murs en pierre peuvent être construits avec des pierres naturelles, comme les pierres sèches ou les pierres de taille, ou avec des pierres reconstituées, une alternative plus économique.

Construire un mur de clôture

La construction d’un mur de clôture est un projet d’envergure qui se décompose en plusieurs étapes cruciales, chacune requérant attention et précision pour garantir la solidité et la pérennité de l’ouvrage.

  • Préparation des fondations : Selon la nature du futur mur et celle du terrain, les fondations peuvent être réalisées de deux manières : par le coulage d’une semelle en béton ou la pose de plots de béton. Cette étape est cruciale, car une fondation mal conçue ou insuffisamment profonde peut entraîner des désordres structurels à terme. Ces fondations doivent être hors gel et sont généralement enfouies à une profondeur d’au moins 50 cm.
  • Élévation du mur : Une fois les fondations sèches, il faut assembler les parpaings, les briques ou les pierres, rangée par rangée, après l’application d’une couche de mortier adaptée au matériau utilisé. Cette phase requiert une grande précision, notamment dans l’alignement et le nivellement des éléments, pour garantir l’esthétique et la solidité du mur.
  • Application de la finition : Pour les murs en parpaing, cela implique généralement l’application d’un enduit ou d’un crépi. Cependant, il est également possible d’opter pour un parement mural, offrant un rendu plus esthétique et personnalisé. Cette étape est essentielle non seulement pour l’aspect visuel du mur mais aussi pour sa protection contre les intempéries et autres agressions extérieures.

Respecter la réglementation en vigueur

La construction d’un mur de clôture est soumise à des normes précises, dictées par le Code Civil et les réglementations locales. Selon le Code Civil, la hauteur maximale autorisée pour un mur de clôture est de 3,20 mètres dans les villes de plus de 50 000 habitants et de 2,60 mètres dans les communes plus petites.

Cependant, cette norme peut varier selon les spécifications du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de chaque commune. Il est donc primordial de se renseigner auprès de sa mairie pour connaître les règles applicables localement.

De la même manière que pour construire un garage, la construction d’un mur de clôture de plus de 2 mètres de hauteur nécessite une déclaration préalable de travaux. Cette démarche administrative est indispensable pour s’assurer que le projet respecte les normes en vigueur. Attention, vous vous exposez à des risques si vous n’avez pas déclaré vos travaux.

Aussi, le mur ne doit pas porter atteinte au voisinage, notamment en termes d’ensoleillement ou de sentiment d’enfermement.

Il est également interdit de construire un mur à cheval sur la limite séparative avec le terrain voisin sans un accord préalable. En cas d’empiètement, même minime, le voisin peut exiger la démolition du mur, à moins qu’un accord n’ait été trouvé pour ériger un mur mitoyen, partageant ainsi les coûts de construction et d’entretien.