Face aux défis posés par la loi Climat, de nombreux propriétaires de biens immobiliers peu performants énergétiquement, communément appelés « passoires thermiques », envisagent la vente comme unique solution. Cependant, un éventail d’aides à la rénovation énergétique s’offre à eux, rendant cette option de vente moins impérative. Cet article explore les différente alternatives.
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La réglementation se durcit pour les passoires thermiques
La loi Climat, adoptée en 2021, vise à combattre le dérèglement climatique et à renforcer la lutte face à ses effets. Cette législation impacte significativement le secteur immobilier, notamment les logements à faible performance énergétique.
Depuis août 2022, les loyers des logements classés F et G au Diagnostic de Performance Energétique (DPE) sont gelés. Plus restrictif encore, les logements G+ sont exclus du marché locatif depuis 2023.
Ces mesures s’intensifieront, avec l’interdiction de location des logements G dès 2025, suivie par ceux classés F en 2028. Les logements E, représentant 22 % des résidences principales en France, seront eux aussi exclus en 2034. Ces 4 dates sont à retenir avant l’interdiction des passoires thermiques pour les propriétaires afin qu’ils puissent prendre les mesures qui conviennent.
Pour que les propriétaires ne se retrouvent pas démunis face à ces nouvelles restrictions, des aides de l’Etat sont disponibles pour rénover une passoire thermique.
Vendre sa passoire thermique : une solution à reconsidérer ?
La pression réglementaire a incité 39 % des propriétaires-bailleurs à envisager la vente de leurs passoires thermiques. Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, ces biens attirent moins les acquéreurs potentiels.
Les investisseurs, quant à eux, sont dissuadés par l’ampleur des travaux nécessaires. Cette réticence se traduit par une baisse des prix : les passoires thermiques se vendent en moyenne 3,9 % moins cher que les logements mieux classés, avec une marge de négociation atteignant 5,6 %, contre 3,7 % pour les autres biens.
De ce fait, 57 % des propriétaires de ces logements se disent prêts à réduire leur prix de vente.
Des aides financières pour la rénovation
Plutôt que de vendre précipitamment, les propriétaires de passoires thermiques peuvent envisager la rénovation, d’autant plus si leur logement est classé F, n’étant pas concerné par l’interdiction de location avant 2028. Plusieurs aides sont disponibles :
- MaPrimeRénov‘ : accessible pour les logements de plus de 15 ans, sous condition de location pour au moins 5 ans après les travaux. Le montant varie selon les revenus et le type de travaux
- Certificats d’économie d’énergie (CEE)
- Aides des collectivités locales et d’Action logement
- Éco-PTZ : prêt jusqu’à 30 000 € pour financer les travaux non couverts par MaPrimeRénov’
- Taux réduit de TVA à 5,5 % sur les travaux
MaPrimeRénov’ est cumulable avec ces différentes aides, offrant ainsi une opportunité financière significative pour les propriétaires.
Voici toutes les aides, leurs montants et les conditions d’obtention :
| Aide | Conditions | Montant | Cumulable avec |
|---|---|---|---|
| MaPrimeRénov’ | Logement de plus de 15 ans, engagement de location de 5 ans | Jusqu’à 90 % du coût, max 20 000 € sur 5 ans pour revenus très modestes; échelle dégressive pour autres revenus | CEE, aides locales, éco-PTZ, TVA réduite |
| Certificats d’économie d’énergie (CEE) | Varie selon le fournisseur d’énergie | Variable, selon économies d’énergie réalisées | MaPrimeRénov’, éco-PTZ |
| Aides locales et Action logement | Varie selon la localité et les conditions d’Action logement | Variable, jusqu’à plusieurs milliers d’euros | MaPrimeRénov’, CEE |
| Éco-PTZ | Travaux de rénovation énergétique | Jusqu’à 30 000 €, durée de remboursement jusqu’à 15 ans | MaPrimeRénov’, CEE |
| TVA à 5,5 % | Travaux de rénovation énergétique | Réduction de TVA sur coût des travaux | MaPrimeRénov’, éco-PTZ |
La vente d’une passoire thermique n’est pas l’unique voie à suivre. Les aides à la rénovation offrent une alternative viable, permettant aux propriétaires de valoriser leur bien tout en contribuant à l’effort écologique national.
Sous ce compte sont regroupés plusieurs rédacteurs -dont moi- qui sont tous passionnés par l’univers de la maison et de la construction