Géothermie inconvénients : le guide sur les limites de cette énergie renouvelable

Pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, de plus en plus de foyers se tournent vers les énergies propres et renouvelables au nombre desquelles la géothermie. Réputée pour son grand potentiel énergétique, notamment pour les logements qui souhaitent réduire leur empreinte carbone, cette forme d’énergie propre n’en reste pas moins en proie à certaines limites. Effectivement, les inconvénients de la géothermie sont tels qu’il convient de les connaître pour savoir s’il s’agit d’une solution de chauffage que vous pouvez envisager sur la durée.

Qu’est-ce que la géothermie ?

Avant d’aborder les inconvénients de la géothermie, il convient de comprendre le fonctionnement de cette énergie, qui est l’une des différentes formes d’énergie vertes, à l’instar de l’énergie solaire, de la force du vent et de l’énergie hydraulique. La géothermie est une source d’énergie renouvelable qui utilise la chaleur naturelle du sol et du sous-sol pour produire de l’électricité, afin de chauffer et climatiser les logements. S’il existe plusieurs systèmes géothermiques, ils fonctionnent tous de la même manière : des fluides circulent dans le sous-sol et absorbent ou rejettent la chaleur.

Le principe de la géothermie est assez simple : la terre regorge en son sein de chaleur issue de la radioactivité naturelle des roches, et qui se propage des profondeurs à la surface. Pour utiliser cette énergie pour le chauffage, on installe des capteurs de chaleur dans les profondeurs de la terre. Un liquide circule à travers ces capteurs pour récupérer la chaleur et l’acheminer vers une unité intérieure. Une pompe à chaleur récupère cette chaleur pour refroidir ou réchauffer le logement.

En pratique, on distingue trois déclinaisons de géothermie :

• La géothermie verticale de grande profondeur ou géothermie à haute énergie (profondeur de 1.500 mètres et température entre 150 et 350°C) ;
• La géothermie profonde ou géothermie à basse énergie (400 mètres de profondeur et 30 à 150°C de température) ;
• La géothermie horizontale ou géothermie de très basse énergie (6 à 12 cm du sol pour une température de 10 à 30°C°).

Peu importe sa forme, la géothermie a des avantages et des limites. Il convient néanmoins d’apprécier au cas par cas, notamment les inconvénients de la géothermie, pour décider de l’opportunité de cette solution de chauffage.

Les atouts de la géothermie

En tant que source d’énergie renouvelable, la géothermie est une énergie propre, durable et économique à long terme. En plus de fournir une grande quantité d’énergie, selon la configuration de l’équipement, on estime entre 30 et 80% les économies d’énergies que vous pouvez réaliser sur le chauffage et l’eau chaude sanitaire avec un système géothermique.

Mieux, la géothermie peut être associée à d’autres formes d’énergies comme l’éolienne ou le solaire, maximisant ainsi son efficacité. A l’instar des panneaux solaires photovoltaïques qui peuvent réduire vos coûts énergétiques, le système géothermique vous assure aussi une indépendance vis-à-vis des fournisseurs traditionnels d’énergie. Il fournit de l’énergie de façon autonome et constante, avec un faible impact environnemental, puisque ses émissions de CO2 sont très faibles.

Géothermie inconvénients : des défis importants à prendre en compte

Malgré ses atouts, les inconvénients de la géothermie pèsent également dans la balance et méritent d’être pris en compte. Comme nous l’évoquions, sur le long terme, le système géothermique est une solution économique. Cependant, il faut admettre que les coûts initiaux pour son installation sont très élevés, et font d’ailleurs partie des facteurs qui refroidissent certains propriétaires pour sauter le pas. Après l’installation, il faut compter 5 ans minimum pour constater la réduction de vos factures d’énergies, et donc pour rentabiliser votre investissement.

La faisabilité géographique parfois contraignante ou limitée est un autre des inconvénients de la géothermie : la chaleur du sol variant d’une région à une autre, la possibilité de mettre en place une telle installation est également variable. De plus, les températures du sol dans certaines régions sont plus propices à l’extraction qu’à l’exploitation sur site, réduisant l’efficacité des centrales géothermiques ou des pompes à chaleur géothermiques.

A ces inconvénients de la géothermie, il faut ajouter :

• L’impossibilité d’installer un système géothermique sur les sols rocailleux ;
• Le risque de micro-fissures et donc de micro-séismes notamment lorsque vous utilisez la technique du pompage ;
• Le risque de pollution des eaux souterraines ;
• Le risque d’affaissement des sols pour les exploitations plus limitées ;
• La complexité des installations puisque la mise en place d’un système géothermique requiert une expertise spécifique et une étude approfondie du sol.

Outre cela, il faut dire que la durée de vie réduite du système est un autre des inconvénients de la géothermie. Certes une pompe à chaleur géothermique nécessite peu d’entretien, mais la durée de vie des capteurs enterrés dans le sol est limitée, nécessitant de les renouveler entre 20 et 25 ans.

Vous l’aurez compris, la production de chaleur par le sol offre divers avantages. En même temps, il faudra tenir compte des inconvénients de la géothermie et procéder à une analyse objective pour apprécier l’opportunité ou non de chauffer et de refroidir votre logement avec cette énergie verte.

De quoi tenir compte pour installer un système géothermique ?

Malgré les inconvénients de la géothermie, ce système peut s’avérer efficace pour vous, en fonction des spécificités de votre projet et de vos besoins. Pour installer cette solution, faites un (DPE) Diagnostic de Performance Energétique de votre logement. En lisant cet article sur comment calculer son DPE soi-même et améliorer son score, vous pourrez connaître rapidement la performance énergétique de votre logement, notamment en matière d’isolation. En effet, une bonne isolation réduit le besoin de chauffage et optimisera les performances de votre pompe à chaleur géothermique.

Pour éviter ou anticiper les inconvénients de la géothermie, il est aussi conseillé d’étudier la géographie et le climat de votre région. Ayez à l’idée que les pompes à chaleur géothermiques sont particulièrement performantes dans les localités où les températures sont extrêmes, alors que les pompes à chaleur air-air performent mieux dans les régions au climat doux. Faites également appel à un professionnel pour lui présenter votre projet afin qu’il en apprécie la faisabilité et vous apporte des conseils d’experts au besoin. Bien évidemment, il faudra aussi estimer le coût d’un tel système, et votre capacité financière, sachant que c’est l’un des principaux inconvénients de la géothermie.

Lexique

• géothermie : énergie renouvelable qui exploite la chaleur du sous-sol pour chauffer, rafraîchir ou produire de l’électricité.
• pompe à chaleur géothermique : appareil qui extrait les calories du sol via un fluide et les transfère au logement pour le chauffer ou le refroidir.
• capteurs géothermiques : tuyaux enterrés par lesquels circule un fluide pour capter ou rejeter la chaleur du sol.
• géothermie haute énergie : exploitation de réservoirs très chauds et profonds destinée surtout à produire de l’électricité.
• géothermie basse énergie : utilisation de nappes ou roches chaudes à moyenne profondeur pour le chauffage collectif ou industriel.
• géothermie de très basse énergie : système peu profond pour les maisons individuelles, dédié au chauffage et au rafraîchissement.
• faisabilité géographique : adéquation entre les caractéristiques locales du sous-sol et du climat et l’installation géothermique envisagée.
• affaissement des sols : tassement progressif du terrain pouvant survenir après des prélèvements de chaleur ou d’eau en profondeur.
• micro-séisme : tremblement de terre de faible intensité pouvant être déclenché par certaines opérations de forage ou d’injection.
• pollution des eaux souterraines : contamination possible des nappes phréatiques par des fluides ou minéraux lors de forages mal maîtrisés.
• diagnostic de performance énergétique (DPE) : évaluation officielle qui mesure la consommation d’énergie et l’impact carbone d’un logement.
• isolation thermique : ensemble des techniques qui limitent les déperditions de chaleur d’un bâtiment pour réduire ses besoins de chauffage.
• indépendance énergétique : capacité à couvrir ses besoins d’énergie sans dépendre fortement des fournisseurs ou des prix du marché.
• émissions de CO2 : rejets de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, principaux responsables du réchauffement climatique.
• retour sur investissement : durée nécessaire pour que les économies réalisées compensent le coût initial d’une installation.